Affaire du tueur à la burqa : sept blessés dont un homme paralysé

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Quand le tireur à la burqa a ouvert le feu avec sa Kalachnikov en direction de Djamel Tahri cheminement Auriacombe, des balles sont parties un peu partout. Sept personnes ont été blessées, plus ou moins grièvement. Certaines peuvent être qualifiées de « proches » de l’homme qui était visé. Ces garçons ont passé pour la majorité de longues semaines à l’hôpital avec des blessures importantes. Tous s’en sont remis, certains ont même repris des activités illégales et dorment actuellement en détention.

Les investigations de la police judiciaire, et l’instruction, ont en revanche identifié deux hommes, grièvement blessés et qui se trouvaient à La Reynerie par hasard. Ali, 65 ans aujourd’hui, buvait un thé à la menthe avec un ami place Abbal quand la fusillade a éclaté. Cet Algérien, retraité des douanes, profitait de ses vacances pour visiter son fils à Toulouse. « Une balle de gros calibre a touché sa colonne vertébrale et a causé des traumatismes très importants notamment au foie, aux reins, aux viscères », précise Me Sabrina Vidal qui s’occupe de lui avec Me Michel Didier-Balestier.

« Aujourd’hui cet homme reste paraplégique et suit toujours des soins, en rééducation, dans une clinique spécialisée. Nous sommes en discussion avec le fonds de garantie pour l’aider à obtenir une indemnisation qui lui permette de vivre », précise Me Vidal. Le taux de handicap de cet homme, toujours en discussion, dépasserait les 70 %.

Deuxième victime collatérale, un chauffeur poids lourd aujourd’hui âgé de 53 ans. Si physiquement, Hamid qui arpentait le quartier à la recherche d’olives va mieux, « psychologiquement il reste traumatisé », prévient son conseil, Me Jonathan Bomstain. « Quand la fusillade a éclaté, il se trouvait près de la place Abbal. Tout le monde s’est mis à courir, lui aussi. Une balle de gros calibre l’a traversé de part en part. Avec la victime, celle qui est morte, ils sont tombés au même endroit, rue de Kiev. Quand le tueur s’est approché d’eux, il s’est vu mourir… Puis il a vu mourir Djamel Tahri. Depuis, il ne s’en remet pas. Il a pris beaucoup de poids, a perdu ses cheveux, se plaint de douleurs insupportables et ne peut plus travailler. En réalité, il souffre d’un terrible syndrome post-traumatique. »